Au bout de trois décennies d'aquariophilie récifale où les techniques, les méthodes, les produits, les appareils ont pu être amélioré, le seul résultat probant dont on peut être fier est l'établissement d'une population corallienne pérenne en captivité ( = le Récif Captif) issue à son origine de prévèlements in natura à partir de milieux sauvages ou de fermes aquacoles dans les mers tropicales.
Oui et alors?
Au bout d'autant, voire quelques décennies de sensibilisations, d'alertes et de catastrophes environnementales, nous comprenons maintenant que les Récifs sauvages sont en voie de regression violente partout dans le monde. Non seulement il y a l'augmentation des températures ( et donc des courants marins) mais il y a surtout l'acidification des eaux marines qui menacent directement tout organisme qui utilisent les éléments calcaires dans ses processus vitaux. A l'heure actuelle, pas en disolvant les animaux, mais en les forçant à utiliser plus d'énergie pour remplir ces fonctions, et donc à en avoir moins pour d'autres (cfre; les Revues du Musée Oceanographique, enter autre sur les oursins).
Les premiers, nous mettons en perspective ces deux faits : un Récif Captif en expansion et des récifs sauvages qui sont en voie de disparition (à plus ou moins court ou moyen terme).
Un récif, sauvage ou captif, si on laisse de côté sa valeur environnementale inestimable, a deux champs de valorisations : écologiques et économiques/sociétales.
Ecologique : il est le lieu de vie où se trouve une masse d'êtres vivants qui constitue une population. Plus les populations sont nombreuses, plus la richesse génétique est grande et plus le risque de voir disparaître l'espèce à la faveur d'un accident se réduit.
Economique : la présence d'un récif induit un circuit d'échanges à partir de la pêche qui y est faite des organismes qui le composent, soit pour être mangé soit pour être commercialisé.
sociétale : lieux de vie de sociétés entières, mais aussi source de valorisation de recherches et de médicaments puissants.
Ces trois domaines sont communs aux récifs sauvages et au Récif Captif.
En fait, le Récif Captif est lui aussi menacé. Déjà par les difficultés économiques qui touchent les particuliers et les institutions. Et en ce qui concerne les particuliers, les lois mal ficelées peut être, mal appliquées certainement. Et des regards pseudo- écologisants.
La pertinence de la Notion de Récif Captif et d'en parler est de dire qu'un certain nombre des avantages pourront être sauvegardés si nous protégeons le Récif CAptif dans sa globalité si nous nous montrons incapables de protéger les récifs sauvages, dont la disparition entrainera des pans entiers d'économies et d'écologie.
Intenter des actions contre le Récif CAptif est non seulement dommageable envers la certaine diversité d'espèces sauvages que la captivité permet de sauvegarder, c'est donc un crime écologique, mais c'est aussi un crime sociétal car nous nous priverons de possibilités, entre autre pour les médicaments.
Après tout pourquoi ne pas opposer une exploitation humaine à une autre si c'est pour sauvegarder ?